• Origine et Fonctions

    Franz Rolf Schröder avait avancé qu’il fallait rapprocher le nom d’Héra du nom indo-européen de l’année *yērā-, présents en anglais year, allemand JahrJean Haudry dans son essai La religion cosmique des Indo-européens (Archè, 1987) précise le sens de *yērā- comme la belle saison de l’année, comparables au grec et vieux russe jarǔ, printemps, belle saison. Cette étymologie révèle la nature originelle de la déesse, la signification de son union avec Zeus interprété comme Ciel-diurne : c’est le retour de la partie claire de l’année. L’Héra porteuse de vie d’Empédocle est « celle qui apporte une récolte abondante ».

    Héra est la personnification féminine de la belle saison. Ce n’est que par la suite que son union avec Zeus est interprétée comme le prototype de l’union légitime. Sa couleur symbolique est la couleur blanche theá leukốlenos, déesse aux bras blancs, divinité d’élection d’Argos « la ville blanche ». Si Héra est liée au symbolisme de la vache blanche, c’est dans la mesure où cet animal est symbole de prospérité et d’abondance. Héra est enfin liée aux Heures, ces divinités du retour du printemps et enfin aux héros dont le prototype est Héraclès celui qui a la gloire d’Héra. Le héros ainsi, selon Haudry, est celui qui né mortel, conquérant la belle saison de l’année échappe à la mort.

    Héra est également la déesse du mariage et des épouses, protectrice du couple, de la fécondité et des femmes en couches — domaine qu'elle partage avec sa fille Ilithye. Sous son épiclèse de ὁπλοσμία / hoplosmía, au cap Lakinion et à Élis, elle assume une fonction guerrière. La cité de Stymphale consacre trois temples à Héra sous différentes épiclèses : Παρθενία / Parthenía (« vierge »), Τελεία / Teleía (« épouse de Zeus ») et Χήρα /


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :