• Dans la tradition occidentale (mythologie grecque, celtique et nordique), il s'agit d'une créature reptilienne ailée et soufflant le feu, évoquant souvent les principes chaotiques et primitifs. Nombre de héros ou dieux devront se mesurer à eux afin d'établir l'ordre sur le monde. Ce sont avant tout des créatures liées à la terre et au feu, symbole de la puissance des forces naturelles. Ils rejoignent par ces caractéristiques les anciennes créatures chthoniennes à l'allure de serpent des mythologies indo-européennes : Apollon combattait Python[5], Krishna rivalisait avec Kaliya[6], luttait contre Apophis, …
    Ils garderont par la suite cet aspect sauvage à des fins plus matérielles la plupart du temps associées à la surveillance de quelque chose. Cette caractéristique est inscrite dans le nom même du dragon: l'origine du mot grec drákōn (δράκων) dérive de drakeîn (δρακεῖν), aoriste du verbe dérkomai (δέρκομαι) signifiant « voir, regarder d’un regard perçant ».

     

     


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  • On considère souvent comme des dragons plusieurs créatures de la mythologie grecque : Python, Ladon, l'Hydre de Lerne, etc. Mais ceux-ci ne sont en réalité représentés sur les œuvres antiques que comme des serpents, parfois gigantesques ou multicéphales. Ce n'est que plus tard qu'on leur attribua l'apparence de dragon au sens où on les représente actuellement. Ces créatures contre lesquelles luttent dieux, demi-dieux et héros sont des descendants directs de Gaïa, dernières forces de la nature incontrôlable, que l'Homme essaye de mater. Ainsi Cadmos combattit un dragon, gardien d'une source et y créa une civilisation: la ville de Thèbes.

    La mythologie grecque amorce également la figure de la créature gardienne (Ladon veillant sur les pommes d'or du jardin des Hespérides, Python sur l'oracle de Delphes, etc.). La figure du dragon gardien fortement présente dans le folklore occidental du Moyen Âge se dessine déjà dans ces créatures reptiliennes. C'est d'ailleurs du grec que provient le mot « dragon » : drákōn (δράκων) dérive de drakeîn (δρακεῖν), aoriste du verbe dérkomai (δέρκομαι) signifiant « voir, regarder d’un regard perçant ». On retrouve donc le dragon dans la racine étymologique grecque tout comme dans l'image grecque du gardien, du veilleur.

     


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  • Le Mabinogi de Lludd et de Llewellys raconte la lutte du dragon rouge et du dragon blanc, ce dernier symbolisant les Saxons envahisseurs. Finalement les deux dragons, ivres d'hydromel, sont enterrés au centre de l'Île de Bretagne, à Oxford, dans un coffre de pierre. L'île ne devrait subir aucune invasion tant qu'ils n'auraient pas été découverts. Cette légende est également présente dans le récit de Pendragon.
    Un dragon rouge (Y Ddraig Goch) est représenté actuellement sur le drapeau du pays de Galles. Les joueurs de l'équipe nationale de rugby portent d'ailleurs le surnom de dragons.
    Toujours au pays de Galles, l'Addanc est parfois décrit comme un dragon. D'autres fois il s'agit d'un crocodile ou d'un castor, voire d'un démon.

    Dans les Asturies, le Cuélebre, serpent géant, possède des ailes sans pour autant présenter d'autres membres. Il est chargé, comme bon nombre de ces créatures, de garder un trésor constitué de pièces d'or, richesse de la terre.

     


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  • Dans la mythologie germanique et nordique, l'amalgame est souvent fait entre serpent et dragon. Ainsi, Nidhogg, qui dévore les racines d'Yggdrasil, est successivement qualifié de dreki (« dragon ») et de naðr (« vipère », « serpent ») dans la strophe 66 de la Völuspá. La forme du dragon peut donc varier entre celle du serpent, apode, et celle du dragon selon la vision actuelle, quadrupède: ainsi plusieurs créatures de la mythologie germanique prennent la forme le lindworms, ne possédant pas de pattes postérieures.

    De nombreux autres exemples de créatures reptiliennes géantes existent dans cette mythologie comme par exemple:

    • Fafnir, un nain changé en dragon par avarice, afin de garder son trésor. Il fut tué par Sigurd.
    • Jörmungand, le serpent de mer entourant Midgard.
    • dans le récit éponyme, Beowulf fut tué par un dragon.

    Le thème du dragon gardien de trésor revient plusieurs fois dans les mythologies germaniques. À la fois Fafnir et le dragon de Beowulf étaient dépositaires de gigantesques et précieux trésors. Ils étaient de plus maudits et ont rendus malades ceux qui les possédèrent.

    Les tribus germaniques, les Anglo-Saxons, menées par les guerriers Hengist et Horsa au Ve siècle, amenèrent le symbole du dragon blanc en Angleterre. Aujourd'hui il représente cette nation, à l'opposé du dragon rouge symbole du pays de Galles.

     


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  • Les dragons tchouvaches sont différents de leur cousins turcs (comme le Zilant), supposés refléter la mythologie pré-Islamique de la Bulgarie de la Volga.

    Quelques créatures reptiliennes sont plus connues que d'autres:

    • Le dragon chuvash le plus connu est Věri Çělen (Вěри Çěлен: serpent de feu) qui peut prendre forme humaine afin de visiter hommes et femmes durant la nuit pour se reproduire. Comme le Zmey Gorynych slave, cette créature a plusieurs têtes et laisse un sillage de feu lorsqu'il vole. Selon la tradition, ces dragons seraient nés des enfants illégitimes tués par leur mère.
    • Arçuri (Арçури), un démon des bois, se transforme souvent en serpent mais ressemble habituellement au démon Şüräle.

    Selon la légende, lorsque les bulgares arrivèrent dans la ville de Bilär, ils y découvrirent un grand serpent. Quand ils se décidèrent à le tuer, celui-ci les supplia de le laisser en vie et pria Allah de lui donner des ailes. Une fois ce vœu accordé, il s'envola hors de la ville.

    Un autre grand serpent, ou dragon, était censé vivre dans une tour païenne sacrée à Yelabuga. Bien que les bulgares se convertirent à l'Islam vers le Xe siècle, le serpent survécut, parait-il, jusqu'à l'époque de l'invasion par Tamerlan.

     


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