• Culture Romaine

    Le terme de "draco" dans la culture romaine (tout comme dans la mythologie grecque), renvoie davantage au serpent qu'à la créature quadrupède que nous connaissons (ainsi un "dracontarium" était une couronne en forme de serpent ou un "dracunculus", un petit serpent[1])

    Pline l'Ancien parle des dragons dans son Histoire naturelle. Il y fait allusion en expliquant la provenance des "dracontia", un type de pierres précieuses blanches diaphanes, ne se laissant ni polir, ni graver. Pour lui, elles proviennent du cerveau des dragons mais doivent être récupérées sur un animal vivant, celui pouvant la gâter s'il se sent mourir. Il fait référence à un certain Sotacus qui raconterait que les personnes récupérant ces pierres se déplacent sur un char à deux chevaux et utilisent une drogue afin d'endormir le dragon et lui couper la tête dans son sommeil.[2]

    L'épithète "draconigena" (née d'un dragon) est parfois utilisée pour désigner la ville de Thèbes, faisant référence à la légende de sa fondation par Cadmos qui, semant les dents de la bête, donna naissance à la noblesse thébaine.

    L'étendue de l'Empire romain a fait que le dragon grec s'est légèrement combiné au dragon du Proche Orient, par ce mélange de cultures caractéristique de la culture hellénistique. Une représentation de ces dragons du Proche Orient est visible sur la Porte d'Ishtar et porte le nom de Sirrush ou Mušhuššu signifiant dragon (ou serpent) rouge.

    Peu après des expéditions au Proche Orient apparut une nouvelle forme du dragon en occident. Dans l'Empire romain, chaque cohorte militaire était identifiée par un signum. Après les guerres contre les Daces et les Parthes de Trajan dans l'est, le dragon entra dans la Légion avec les Cohors Sarmatarum et les Cohors Dacorum. Un dragon était fixé à l'extrémité de leur lance, formé d'une large gueule d'argent terminée par un corps de soie colorée. Lorsque la mâchoire fait face au vent, le corps se gonfle d'air et ondule, comme une manche à air. Un description en est faite par Vegetius dans son "Abrégé des questions militaires" [3]:

    « Primum signum totius legionis est aquila, quam aquilifer portat. Dracones etiam per singulas cohortes a draconariis feruntur ad proelium  »
    « Le premier signe de toute la légion est l'aigle, que porte laquilifer. De plus, des dragons sont portés dans la bataille par le draconarius de chaque cohorte. »

    ainsi que par Ammianus Marcellinus [4].

     


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